AGIR : Pour qui ? Auprès de qui ? Pourquoi ? Comment ?

La situation de handicap est complexe parce que :

  • Liée à la santé physique et psychique des personnes
  • Liée en plus à l’adaptation de leur cadre de vie et de travail
  • Liée aussi à l’assistance à laquelle elles peuvent prétendre

 Le rôle des professionnels de santé et des personnels encadrant les personnes en situation de handicap dans les établissements médico-sociaux est primordial pour le maintien en bonne santé dentaire des résidents. Avec à la clé des bénéfices médicaux, psychologiques et sociaux multiples pour les personnes handicapées.

  • Protection du capital « dents » et prévention du risque de surinfection
  • Maintien ou restauration de l’image corporelle et de l’estime de soi
  • Maintien ou restauration de la relation aux proches et aux professionnels
  • Préservation de la dignité

Les professionnels et les aidants sont régulièrement confrontés à des questionnements, voire des difficultés pour prendre en charge l’hygiène bucco-dentaire des personnes qu’ils accompagnent. Certains, très motivés, vont faire de leur mieux, d’autres, trop en difficulté, par manque de formation le plus souvent, vont se sentir débordés. Impuissants, ils peuvent se détourner de ce soin. Qui, confronté à la mauvaise haleine, aux dépôts alimentaires importants, aux saignements répétés, n’a pas pris peur ? Qui ne s’est pas senti dépassé par la tâche ? Et pourtant, une hygiène régulière et bien menée peut réduire considérablement tous ces inconvénients. La mauvaise haleine et les saignements peuvent être bien contrôlés. C’est un point important pour éviter une désocialisation due à une mauvaise odeur, par exemple, ou un aspect négligé (dépôts alimentaires, par exemple). La mise en place de protocoles est une étape qui facilite la prise en charge car elle donne une ligne de conduite adaptée. Le professionnel, l’aidant, soutenu par une démarche construite, va pouvoir s’impliquer. Sûr de son efficacité, conscient de l’importance de cette prise en charge, l’aidant, le professionnel, aura un regard plus averti et sera une sentinelle efficace. Par son observation, il pourra signaler tout changement et participer également à la veille nécessaire auprès des personnes dont il a la charge. La formation initiale et continue des professionnels doit leur permettre d’acquérir des méthodes pour les aider à accompagner les personnes en situation de handicap, à la fois dans les gestes quotidiens d’hygiène bucco-dento-prothétique et dans leur parcours de santé bucco-dentaire. Privilégier la prévention, c’est-à-dire les solutions en amont, c’est limiter les besoins de soins en aval.

  • En soutenant le personnel soignant et le personnel encadrant, pour assurer les gestes d’hygiène bucco-dentaire des personnes en situation de handicap
  • En développant des programmes complets de prévention bucco-dentaire par la sensibilisation et la formation du personnel de l’aidant et de l’aidé, la sensibilisation des personnes en situation de handicap et leur famille
  • En dépistant et orientant vers la structure adaptée en cas de soins Un projet d’établissement partagé par tous ces professionnels de santé en charge des personnes en situation de handicap devrait être construit, dans chaque établissement, impliquant également les familles, le médecin traitant, les chirurgiens-dentistes (traitants, dépisteurs) et les personnes en situation de handicap.

La réussite de tels projets passe par l’engagement de la structure (direction, encadrement), la mise en place d’un correspondant en santé orale par équipe, des équipes formées et impliquées, le renouvellement régulier des formations (pour pallier le turnover du personnel). C’est pour toutes ces raisons que l’UFSBD a mis en place des formations, des sensibilisations, des dépistages…

Les enfants : En 2009-2010, en région Rhône-Alpes, près de 20 000 enfants handicapés étaient scolarisés en milieu ordinaire et 7 500 l’étaient en établissement spécialisé ou hospitalier. Pour les enfants handicapés accueillis en établissement, les offres sont variables d’un territoire à l’autre. Parmi les structures existantes on distingue : les instituts médicoéducatifs (IME), les établissements pour enfants et adolescents polyhandicapés, les ITEP, les IEM, les instituts d’éducation sensorielle. Plus de 4 enfants sur 10 accueillis en établissement spécialisé souffrent d’une déficience intellectuelle considérée comme déficience principale.

 

Les adultes : Comme chez les enfants, les adultes handicapés accueillis dans ces différents centres, souffrent principalement de troubles intellectuels (53 %) et des troubles du psychisme (21 %). Des variations de répartition sont observées selon les territoires. Ces structures se répartissent en : Foyers d’hébergement, Foyers d’Accueil Médicalisé (ou foyers à double tarification) (FAM), Maisons d’Accueil spécialisé (MAS), Foyers de vie, ESAT, Entreprises adaptées (EA), services d’accompagnement à la vie sociale (SAVS), services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH).